C’est l’un des grand rendez-vous du livre Jeunesse, le salon de Montreuil. On y cause, on regarde, on observe, on s’enthousiasme ou on jalouse. Instantanés.

 

Le la numérique

Le salon du livre Jeunesse de Montreuil avait donné le la numérique l’an dernier en mettant à l’honneur pour la première fois des éditeurs d’un autre genre, tactiles.
Un an d’expérimentations plus tard, Montreuil revient, une Pépite Fourmi annoncée et  une dizaine d’exposants présents dans le pôle numérique, le double de l’an dernier.

iPad vissés aux tables, enfants qui se pressent pour tester les tablettes et éditeurs fatigués : c’était intense ce week end chez les numériques comme ailleurs sur le salon, avec un soleil franc au dehors et des sourires aux lèvres à l’intérieur.
L’espace de consultations d’applications est toujours là, ainsi qu’une petite salle pour les présentations et la tablette géante de l’an dernier.

 

Sans esclandres

« Un livre ça se prête, une tablette, ça se pète ». « Livre virtuel, chômage réel »… Hum, drôle de mise en condition signée par le collectif « Livres de papier » à la sortie du métro. Les affiches collées sur les murs et la cabine téléphonique sont difficiles à rater.

Le numérique cristallise toujours des craintes et certainement auprès d’auteurs forcés de signer des cessions de droits illogiques.
En tout cas, le pôle numérique n’a manifestement pas connu d’esclandres ni de la part des professionnels, ni de la part du public et aurait bien été ouvert aux échanges avec un collectif qui depuis deux ans s’affiche mais ne se montre pas.

 

Palette d’éditeurs

Qui croise t-on derrière les stands du pôle numérique ? Les inventeurs pionniers comme La souris qui raconte, Zabouille ou eToiles éditions.
Mais aussi les nouveaux arrivés, positionnés sur du livre – jeux comme SlimCriket et Webdokid.
On se plait à savoir que le lancement du Voyage au centre de la terre, de l’Apprimerie, a été bien accueilli.

On rencontre Tara Duncan, mis en avant par Byook, spécialiste du livre immersif avec son Sherlock Holmes et prestataire applicatif comme récemment auprès d’Hatier Jeunesse.
On remarque enfin  l’éditeur papier ABC Melody récemment arrivé sur l’Apple store en y portant deux de ses titres.

 

Paradoxes

Et puis il y a les Volumiques qui explore avec bonheur les ponts entre papier et écran… et qui réussit  le facétieux pari de présenter, au coeur du pôle numérique, ses créations de papier, comme ce labyrinthe magnifique qui se déroule de carrés en carrés.

Montreuil, comme tout lieu couru, est le lieu du paradoxe.

 

Et cela ne s’arrête pas à la porte du salon.

Dehors, de l’autre côté de la barrière qui délimite rue et terrain vague, un bidonville de fortune abrite des familles roms. Un petit garçon court regarder le flux de visiteurs qui s’engouffrent dans le salon.
« Pas d’écrans pour les enfants » assène l’affiche.
Étranges échanges entre deux mondes.

 

 

Une petite galerie d’instantanés :

 

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