Résumé pour les pressés :
Récit visuel sans écrit, Boum, des Inéditeurs, nous laisse à voir la journée farfelue d’un homme chapeauté. On fait glisser les pages-écrans et on se laisse bercer par l’illustration et le son. Un trés bel album visuel et sonore.

Age idéal : à partir de 4 ans.
Support : Apple, Android
Prix : 2,99€

A télécharger ici sur l’Apple Store
A télécharger par ici sur le Google Play 


Récit visuel

Grillons et grenouilles stridulent et coassent dans l’aube du petit matin. La lune s’efface. L’homme rêve encore.

Boum Les Inéditeurs Apple Android 6

Mais le réveil sonne et résonne. Les sons de la vie s’actionnent. Bruit d’eau, crissement de peigne, fumet de café, porte qui grince : il est temps de partir au travail !
Bienvenue dans Boum, un album numérique sans paroles, tout en images et en sons. Un album étonnant qui ne demande qu’une seule action : tourner la page du bout des doigts, plus ou moins vite, pour faire défiler l’histoire de gauche à droite, comme si on déroulait une pellicule horizontale.

 

Les sons du rêve

Chaque page constitue un tableau visuel, composé de grandes plages de couleurs, du rouge, du noir, du bleu ciel, du jaune, du blanc.

Boum Les Inéditeurs Apple Android 4

Nous passons de zooms sur le personnage principal, un homme chapeauté et pressé, à des vues en grand angle de la scène. C’est avant tout un très beau travail de l’image proposé par Mikaël Cixous. Qui se complète d’une mise en sons minutieuse réalisée par Jean-Jacques Birgé.
L’homme plonge dans un nuage, tandis qu’un bruit de ressac envahit l’écran. Il s’envole dans des rayures devenues mouettes, atterrit dans un monde coloré où les oiseaux pépient en chœur, tape des pieds dans un escalier, puis court dans des arbres devenus oiseaux géants aux pattes immenses… Parfois le silence se fait, parfois la musique seule sonne, d’autres fois encore l’ambiance se charge.

 

Interprétations de Boum

Allégorie de la vie moderne, ode à l’imagination infinie ?

Boum Les Inéditeurs Apple Android 3

Un BOUM libérateur finira par tout faire valser et renverra l’homme chapeauté à ses rêves colorés. L’auteur explique que Boum est inspiré du Temps perdu de Jacques Prévert : « Devant la porte de l’usine. – le travailleur soudain s’arrête – le beau temps l’a tiré par la veste – … »
Mais la narration, d’une certaine manière imposée par le défilement de l’écran, dépend néanmoins de l’interprétation du lecteur.

La lecture des enfants et des adultes, pour l’avoir testé avec les deux, est parfois très différente.

Boum Les Inéditeurs Apple Android 1

Certains adultes considèrent Boum comme un album pessimiste,  et voient par exemple du tendancieux dans le baiser entre le grand insecte rayé de rouge et blanc et l’homme au chapeau. Les enfants perçoivent les choses différemment. Ils ressentent bien sûr les différentes ambiances, la liberté et la légereté dans le rêve et l’imaginaire et l’inquiétude exprimée dans les pages dédiées au monde de l’usine. Mais il n’en tirent pas de conclusions tranchées sur l’histoire qu’ils trouvent surtout énigmatique.

 

Intriguant

D’ailleurs, enfants et adultes s’accordent pour reconnaître le côté intriguant de ce bel album.

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L’action du lecteur y est réduite, consistant, comme dans un livre papier, à seulement tourner les pages ! S’il peut faire penser au merveilleux Spot, pour son côté sans paroles et son action réduite, il est cependant bien plus structurant, imposant un déroulé page à page. C’est au final un album différent, qui en chsoissisant le format numérique, démontre la force d’une sonorisation de qualité.

 

Boum

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