Retour du Vietnam et du Maroc !

Depuis le mois de septembre, l’équipe Formations de la Souris Grise a fait un véritable tour du monde… virtuel ! Du Vietnam au Maroc en passant par le Cambodge, des enseignants et bibliothécaires d’instituts français et d’alliances ont pu se former à la conception d’ateliers numériques jeunesse, à l’utilisation d’outils pour mener des classes virtuelles, à la thématique des écrans et de la petite enfance et à l’apport du numérique pour le FLE, le Français Langue Etrangère.

Enseigner autrement

Une formation destinée à l’institut français d’Hanoï devait initialement avoir lieu en septembre sur place, durant quatre journées, afin d’aborder toutes les dimensions de la médiation numérique et du FLE, en médiathèque et en classe. Etant donnée l’impossibilité de voyager, il fut décider de basculer cette formation en distanciel. Un sacré challenge pour Laure et Manon qui se sont relayées pour animer la session et vivre à l’heure vietnamienne, soit 5hs en avance sur la France ! Pari semble t-il relevé d’après Lena Keravec, responsable de la médiathèque de l’institut français d’Hanoï, qui qualifie la formation de « dynamique, malgré la distance, et très bien adaptée à nos besoins ».

Au Maroc, les formations, toujours en cours actuellement, sont proposées par l’institut français majoritairement aux enseignants du pays, des éducateurs d’écoles maternelles ou des professeurs de français avec des élèves de niveaux variés, jusqu’au lycée.
L’objectif de ces sessions est de faire découvrir de nouvelles pratiques et de transmettre des réflexes d’accompagnement, en s’adaptant bien sûr au contexte technologique des élèves comme des établissements. « La formation répond à un besoin spécifique, celui d’enseigner autrement. Le monde change, les mentalités des jeunes générations aussi. Les outils multimédias offrent des moyens et des outils qui ne peuvent que motiver plus les élèves à être au diapason avec de nouvelles méthodes d’acquisition du savoir« , résume Karim Karrakchou, chargé de la coopération éducative et linguistique à l’institut français de Rabat.

L’envie d’échanger

Nos interventions auprès des instituts français et alliances se révèlent très enrichissantes. Car nous partageons une envie commune de faire découvrir aux usagers et aux élèves des pratiques numériques innovantes et adaptées, dans le cadre d’apprentissages ou d’ouverture culturelle.
L’une de nos priorités, en tant que formateurs, consiste à garder la dynamique et l’expérimentation dans nos sessions à distance, comme nous le faisons en présentiel. Nous varions ainsi fortement les exercices – dont certains proposés en autonomie.

Thierry Lettmann, professeur de français à l’institut français de Hanoï, a apprécié cette diversité : « Tour à tour individuelles, collectives, et en petit groupe les activités proposées (lectures sur support numérique, réalité augmentée, jeux et applications) ont permis de vivre des instants magiques, magie que l’on souhaite ensuite partager. » Ça a été « une formation captivante ! Chaque point abordé apporte de la découverte, de la nouveauté. Il n’est pas utile d’avoir une maîtrise technologique pour utiliser par la suite les applications et les livres numériques. Quel que soit le programme ou application utilisé, l’envie de partager est bien là. L’envie d’échanger l’est également. »

Transmettre l’émotion

Le rythme donné aux sessions permet également d’alléger la fatigue ressentie par les stagiaires lors des sessions à distance : fixer un écran de manière statique sans pouvoir intervenir s’avère vite désagréable ! « Sincèrement, j’ai beaucoup apprécié ce que vous avez exposé et la manière de le faire. D’habitude de telles réunions, bien qu’importantes, s’avèrent assez ennuyeuses. Cependant, la vôtre a suppléé l’amusement à l’information« , témoigne Soufiane Berdadouch, enseignant à l’école Le Mûrieu à Ifrane, au Maroc. 

L’émotion culturelle, que nous aimons transmettre à nos stagiaires, réussit-elle à passer la barrière de l’écran de Zoom ? « La formation est très efficace et avec deux intervenantes dynamiques et compétentes. Je suis très ravi d’avoir suivi cette belle formation, grâce à laquelle j’ai découvert plein de bonheurs pour tous les âges« , lance Chantara NUL de l’institut français de Phnom Penh au Cambodge.
Quynh Nhu Tran Phan médiathécaire à l’IDECAF, l’institut d’échanges culturels avec la France, à Hô Chi Minh, estime de son côté que la formation suivie « va avoir un vrai impact sur [s]on travail. » Elle ajoute :  » J’ai pu découvrir les différentes phases de la réalisation d’une animation numérique et expérimenter la mise en pratique d’ateliers créatifs autour de la réalité augmentée. D’après moi, la réalité augmentée propose une touche de magie technologique donnant envie de visiter notre médiathèque et de lire. »

Cette alchimie, atteinte grâce à la convivialité, la motivation des participants et la souplesse de chacun et chacune, nous permet de continuer ensemble nos explorations de la médiation numérique. Dans le contexte sanitaire qui s’aggrave à nouveau, en France particulièrement, les publics, des enfants aux adultes ont besoin de vous pour utiliser le numérique à bon escient. Travaillons-y ensemble ! 

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